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Avec l’augmentation de la population mondiale, en 2050, nous serons plus de 9 milliards [1] d’habitants sur la planète, tout le monde ne pourra pas manger de la viande. Aujourd’hui plus qu’une tendance, c’est une nécessité nutritionnelle de trouver des protéines alternatives à la viande : on parle de transition protéique.

Découvrez dans notre article les sources protéiques alternatives, la vision des consommateurs sur les protéines végétales ainsi que les opportunités pour les professionnels du secteur.

 

Les alternatives à la consommation de viande

 

Les sources alternatives de protéines

De nombreuses catégories alimentaires sont riches en protéines et pourraient progressivement remplacer les protéines contenues dans la viande.

Les plus connues sont les protéines issues du lait et des œufs qui bénéficient d’une excellente valeur biologique avec la présence de tous les acides aminés essentiels.

Cependant les protéines végétales, les céréales, les légumes, les légumineuses et les oléagineux ont le vent en poupe. Au cours de ces 20 dernières années, l’utilisation du blé, du soja et du pois s’est démocratisée, en effet, présent en 2001 dans seulement 42 produits, on les retrouve aujourd’hui dans plus de 470 produits [2].

De nouvelles sources alternatives se développent, comme les microalgues avec la spiruline ou la chlorelle. On retrouve également des protéines de culture, des mycoprotéines issues des champignons. Depuis quelques années, les protéines d’insectes sont en croissance, mais restent majoritairement utilisées pour la nutrition animale.

 

Un marché protéiné

Selon une étude de Good Food Institute, en 2020, l’industrie des protéines alternatives a levé plus de 3 milliards de dollars d’investissement. Le marché de l’alimentation végétarienne et végétalienne a progressé de 24 % en France en 2018 et continue d’augmenter depuis. Actuellement, de plus en plus de consommateurs se définissent par rapport à leur assiette et leur relation à la viande. La consommation de viande, ou non, devient un signe identitaire et de position éthique, au-delà de considérations nutritionnelles. Aujourd’hui, en France, on compte 40 % de flexitariens, nouvelle catégorie de consommateurs qui diminue la quantité de viande consommée au profit de sa qualité.

On observe un fort engouement pour le végétalisme (mode de consommation alimentaire vegan), mais qui ne représente que 3 % de la population.

Ces comportements alimentaires ont fortement stimulé le marché mondial des protéines végétales qui représentait 9.8 milliards d’euros en 2018 [3].  Selon Markets and Markets, le marché mondial des substituts de viande à base de protéines végétales devrait atteindre 5.9 milliards de dollars d’ici 2022.

Le marché des ingrédients protéinés est boosté par les consommateurs en demande de protéines, bonnes pour leur santé, mais aussi pour l’environnement.

 

Le consommateur et les protéines végétales

 

La perception du consommateur

Selon l’IFOP, les Français perçoivent l’alimentation végétale comme naturelle, basée sur des produits non transformés synonyme de santé, bien-être et de plaisir. Le GEPV indique que pour les consommateurs, les protéines végétales sont bonnes pour la santé, complémentaires des protéines animales, respectueuses de l’environnement, mais aussi de meilleure qualité nutritionnelle.

Les protéines végétales répondent également aux attentes d’une alimentation durable. En effet, là où il faut environ 7 900 litres d’eau pour produire 1 kg de protéines animales, il faut seulement 4 650 litres pour 1 kg de protéines végétales.

Les influenceurs, les chefs et la restauration

Avec la croissance permanente des réseaux sociaux, les influenceurs jouent un rôle important et ciblent des consommateurs plus jeunes, plus concernés par l’impact de leur alimentation sur la planète. De nombreuses influenceuses vegans et végétariennes partagent leurs recettes et leurs savoir-faire : Laura Healthy Vegan, La petite Okara, Les recettes de Juliette.

La restauration joue également un rôle important dès le plus jeune âge puisqu’en restauration collective, depuis la loi EGalim en 2018, il est désormais obligatoire de proposer au moins 1 fois par semaine un repas végétarien.

Dans un dernier temps, les chefs peuvent également changer les coutumes. Par exemple, Alain Ducasse qui a banni la viande de son restaurant parisien le Plaza, ou Claire Vallée cheffe et fondatrice du restaurant gastronomique ONA, premier restaurant vegan à obtenir une étoile au Guide Michelin.

 

Les opportunités pour les marques

 

Les enjeux nutritionnels des protéines alternatives

Toutes les sources protéiques ne contiennent pas les mêmes acides aminés essentiels, en effet les céréales sont souvent déficientes en lysine et les légumineuses en méthionine, il est donc primordial d’associer ces catégories connues pour leur complémentarité.

Certaines sources comme le soja sont riches en protéines, mais également en phytoestrogènes, incitant à la prudence. Plusieurs opportunités se présentent avec par exemple les protéines de pois, peu chères à produire, elles ont le potentiel le plus prometteur !

Avec l’augmentation des modes alimentaires végétarien, végétalien et flexitarien, le développement d’aliments fonctionnels adaptés à chacun présente un potentiel d’évolution important pour les marques alimentaires et diététiques. Par ailleurs, il est aussi nécessaire de s’intéresser aux besoins des populations spécifiques telles que les sportifs, les enfants, les seniors et de développer des produits adaptés.

Aujourd’hui, les consommateurs souhaitent diminuer la place de la viande dans leur assiette, mais ne sont pas prêts à arrêter totalement. De ce constat, naissent les produits hybrides, mélange de protéines animales et végétales.

 

L’exigence de qualité des protéines

Un des enjeux majeurs ici, est la qualité organoleptique des produits. Il ne s’agit pas  seulement de plaire aux vegans aguerris, mais aussi aux nouveaux vegans en transition alimentaire. Ces derniers consomment des produits végétaliens mimant les propriétés des produits classiques (pavés végétaux, boissons végétales…). Afin de satisfaire le plus grand nombre, les fabricants doivent travailler le goût des protéines, avec des associations ou des procédés  permettant de les rendre moins amères, ou de limiter les notes herbacées ou l’arrière-goût de légumineuses.

Il est important de noter que beaucoup de produits présentent des allégations nutritionnelles (riches en protéines, sources de fibres…) et de nombreux affichent des certifications vegan, bio ou des positionnements de qualité et de made in France. De plus en plus de produits sont allégués sans antibiotiques ou sans gluten.

 

L’innovation industrielle

Les industriels possèdent de nombreux leviers pour améliorer et faire évoluer l’offre en protéines alternatives. La recherche de nouvelles sources de protéines végétales, l’amélioration de la compétitivité des plantes à forte teneur protéique, la maîtrise et l’élaboration de procédés plus durables sont des clés essentielles de développement.

Aujourd’hui, le marché des protéines alternatives est en forte croissance et de nombreuses options s’offrent à vous pour choisir la meilleure source de protéines d’un point de vue nutritionnel et organoleptique. La protéine de pois présente le potentiel le plus prometteur grâce à son faible coût, mais les protéines de cultures ont un triple avantage nutritionnel, environnemental et organoleptique.

 

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SOURCES :

  • [1] La population. (2020, 21 avril). Nations Unies. 
  • [2] Protéines végétales, le marché qui valait 10 milliards d’euros. (s. d.). Process alimentaire.
  • [3] Actifs 53 – Les protéines : anticiper les ressources alternatives