La communication nutritionnelle n’est plus une option pour les marques alimentaires, c’est le moyen indispensable pour rester en phase avec son marché. Mettre en place une communication nutritionnelle efficace ne dépend pas que de vos moyens, mais surtout d’une bonne connaissance de votre cible et du choix des actions et outils que vous allez mettre en œuvre pour atteindre vos objectifs.
PepsWork vous guide en 5 étapes.
1- Connaître les attentes et besoins des consommateurs
Pour promouvoir vos produits, vous devez comprendre ce qu’attendent les consommateurs avertis et exigeants, qui ne veulent plus faire de compromis entre goût, plaisir et santé. Ils sont devenus de vrais experts de la nutrition allant pour certains jusqu’à adopter des régimes alimentaires très spécifiques. Ils jugent les informations sur les produits encore trop insuffisantes. Les scandales alimentaires, les allergies et risques sanitaires, la multiplication de labels incertains et les allégations déloyales nourrissent leur méfiance. Les messages santé et nutrition vrais ou faux sont omniprésents. C’est pourquoi, ils exigent aujourd’hui des informations justes, exactes, crédibles et vérifiables.
Sans toutefois sacrifier le goût et le prix, l’attention du consommateur se porte de plus en plus sur l’origine et la traçabilité des produits, leur qualité nutritionnelle, sur les modes de production, d’élevage et d’abattage, les procédés de transformation, mais également sur la santé, la rémunération des producteurs, le respect de l’environnement et du bien-être animal.
Ainsi, d’après un sondage de Ipsos :
- 71 % des Français consomment davantage de produits bons pour la santé,
- 27 % achètent des produits bio,
- 64 % rejettent les produits contenant certains additifs,
- 63% rejettent certains aliments en raison de leur teneur en sucre, en sel ou en matière grasse et,
- 63% en raison de la présence de pesticides.
2- Choisir une (vraie !) promesse et valoriser les atouts nutritionnels
Le message diffusé ne doit pas entraîner de confusion sur la nature alimentaire de vos produits. Il doit être présenté clairement et tenir compte de la perception et de la compréhension du consommateur afin d’éviter une interprétation erronée. Évitez de créer une confusion dans l’esprit du consommateur et de distinguer abusivement des produits similaires. Il est également interdit de tromper le consommateur ou de l’induire en erreur. Par exemple, écrire « sans gluten » sur un produit comme la pomme de terre qui n’en a jamais contenu, est considéré comme une mention trompeuse.
De même, « Bacon végétal » ou « fromage vegan » sont des appellations trompeuses selon la DGCCRF, car le consommateur pourrait simplement lire « bacon » sans continuer la lecture et acheter un produit vegan alors qu’il pensait acheter du porc. En ce sens, même s’il n’y a aucun danger pour la santé et que le produit n’est pas conforme à ce que l’acheteur prévoyait d’acheter, il y a tromperie.
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3- Connaître les textes réglementaires sur les allégations et étiquetages
Pour valoriser vos efforts et communiquer sur vos produits, il est nécessaire de bien connaître le cadre réglementaire qui régit la communication des denrées alimentaires : les règles d’étiquetage et les allégations nutritionnelles et de santé.
Le consommateur est, de plus en plus, attiré par des informations impactantes comme les allégations nutritionnelles et de santé. Cependant, votre discours nutritionnel doit tenir compte des exigences réglementaires sur l’emploi de ces allégations.
Le règlement INCO
Le règlement (UE) n° 1169/2011 dit INCO (information du consommateur), du 25 octobre 2011, établit les règles relatives à l’étiquetage des denrées alimentaires au niveau de tous les pays européens. Autrement dit, il établit les mentions obligatoires qui doivent figurer sur les emballages alimentaires ainsi que toutes les mentions facultatives pouvant être ajoutées.
Le règlement INCO comporte 12 mentions obligatoires :
- La dénomination de vente
- La liste des ingrédients
- Les allergènes
- La quantité de certains ingrédients ou catégories d’ingrédients
- La quantité nette
- La date limite de consommation ou date de durabilité minimum
- Les conditions particulières de conservation et/ou d’utilisation
- Le nom ou la raison sociale et l’adresse de l’exploitant
- Le pays d’origine ou le lieu de provenance
- Un mode d’emploi lorsque son absence ne permet pas un usage approprié de la denrée
- Le titre alcoométrique volumique pour les boissons titrant plus de 1,2 % d’alcool
- La déclaration nutritionnelle
Ces 12 mentions sont à inscrire sur l’emballage à un endroit apparent de manière à être facilement visibles, clairement lisibles et indélébiles.
Les allégations nutritionnelles et de santé
Les allégations nutritionnelles et de santé sont des mentions, images ou symboles figurant sur certains emballages alimentaires ou accompagnant le produit (publicité, site internet), qui mettent en avant les atouts sanitaires et/ou nutritionnels des aliments ou de leurs composants.
Ce sont par exemple les phrases du type :
- « jus de fruit riche en vitamine C », « allégé en sucres », « sans conservateur »,
- « réduit le cholestérol », « bon pour le cœur » …
Les allégations nutritionnelles et de santé) autorisées sont inscrites à l’annexe du règlement 1924/2006. Elles font l’objet d’un cadre harmonisé à l’échelle européenne.
4- Communiquer avec transparence
La question de la transparence, accentuée sur les approvisionnements en matières premières, les modes de production et les procédés de fabrication, est au cœur des attentes des consommateurs. Aller vers plus de transparence vous permettra donc de les rassurer.
Plusieurs études montrent, globalement, que le consommateur est en attente d’informations, de réassurance et de clarté. Il ne se contente plus d’affirmations, il veut des preuves, des labels, des certifications, telles que les allégations nutritionnelles et de santé approuvées par l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments).
Mettez à profit les technologies du numérique sur la qualité nutritionnelle du produit, en utilisant les outils de transparence et d’informations tels que le Nutri-Score, l’Open Food Fact, Yuka, Siga ou ajouter sur les packaging, un code QR qui renvoie vers une fiche produit bien détaillé.
5- Utiliser les outils ou canaux de communication
Plusieurs outils et exemples d’initiatives de communication permettent d’améliorer la communication nutritionnelle de vos produits :
- Les campagnes publicitaires
L’objectif de ces campagnes est de promouvoir le plus largement possible vos produits, pour que le consommateur puisse l’identifier immédiatement lorsqu’il le verra en magasin ou en ligne.
- Les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux permettent de créer un lien de proximité. Vous serez plus crédible et rassurant seulement si une relation existe déjà avec le consommateur. Utilisez Facebook pour le grand public, ou LinkedIn pour les professionnels.
- Le blog
Le blog est un puissant canal pour publier des contenus. Il vous permettra par exemple, de communiquer sur les atouts nutritionnels et la qualité de vos produits. Vous pouvez également l’utiliser pour partager des recettes avec votre clientèle.
- YouTube
Cette plateforme est idéale pour diffuser des interviews d’experts, pour montrer votre quotidien ou un clean process. Visitez notre chaîne YouTube.
- Travailler avec les experts ou professionnels de votre domaine
Ils pourront garantir la qualité des informations et vous faire gagner en efficacité et en notoriété. Par exemple, ils peuvent vous aider dans l’élaboration de votre stratégie de communication ou dans l’étiquetage de vos produits conformément à la réglementation.
Mettre en place une communication nutritionnelle répondant à la fois aux exigences réglementaires et aux attentes des consom’acteurs, nécessite une stratégie bien élaborée.
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SOURCES :
- https://pepswork.com/2020/02/11/communiquer-sur-la-qualite-sanitaire-des-aliments/
- https://www.ipsos.com/fr-fr/alimentation-durable-les-francais-de-plus-en-plus-attentifs-ce-quils-mangent
- https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32011R1169&from=fr
- https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2007:012:0003:0018:FR:PDF
- https://www.nutree.fr/detail-article/les-12-mentions-obligatoires-du-reglement-inco.html
- https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01760435/document
Ingénieure en gestion des entreprises agroalimentaires, Flore est passionnée par le marketing et l’innovation. Elle contribue à la rédaction d’articles pour le PepsBlog et à la création de contenu web pour nos clients.